Toujours aucun espoir de paix dans la guerre froide et psychologique que s'opposent Noisette et Patafix! Nous arrosions vespéralement nos nouvelles plantations exotiques au potager, qui d'une brumisation d'eau de fonte de glaciers himalayens filtrée de ses poils de yéti — aux gouttes calibrées et à la température contrôlée — additionnée des nutriments les plus fins et délicats, qui du produit de la miction dorée de sortie d'une sieste poméridienne prolongée, quand Noisette s'avança à mi-jardin en rampant tel un ophidé court, gras et poilu, pour nous narguer de son regard fourbe et pervers. Tel un orque échoué, une raie manta furtive, un Batman de blanc pansu crashé en plein champ, l'infecte et nauséabonde fourrure réglisse-menthe nous lançait mille aiguillons empoisonnés de son oculus invidus.
Patafix! secoua la goutte, et grogna tant que le voisinage soupira de soulagement croyant l'orage venu rafraîchir les laitues et scaroles étiolées par la soif. Fifille se posta à vingt pas et soutint le regard de la harpie pie (haha!). L'air sentait l'ozone et de petits crépitements électrostatiques se faisaient ouir, témoins de l'intensification du couloir ionisé reliant les deux pôles poilus et griffus.
Après une éternité, Batman détala comme une péteuse.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Pourquoi ne pas imaginer que cette pauvre Noisette voulait seulement faire un brin de conversation ? Elle n'a pas l'air agressive, et voulait peut-être simplement se renseigner sur la culture des cucurbitacées.
Je vois qu'Anonyme se laisse embobiner naïvement dans les rets sournois de l ignoble Noisette, tel un moucheron novice succombant au sourire mielleux d une épeire affamée!
Enregistrer un commentaire