Fifille aime les fleurs

Nous en sommes maintenant sûr, Fifille est une vraie fille. Elle aime les fleurs, particulièrement celles aux couleurs les plus gnangnan. Il suffit de déclarer que lesdites fleufleurs sont bien cucul avec leur couleur à la noix, pour déclencher une série de miaulements vindicatifs accompagnés de regards réprobateurs qui en amolliraient plus d'un.

L'Affaire Gros-blanc

Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à Neunœil, et surtout à cette question dont la réponse nous est inconnue : s'agit-il de Gros-blanc, et si oui, pourquoi se fait-il passer indûment pour Neunœil ? Il semble que nous en ayons délégué en partie sa résolution, à notre insu, à juliette, notre correspondante parisienne, qui ne fait plus ses devoirs et n'en dort plus la nuit, captivée par ce dossier irritant. Il nous faudra donc résoudre au plus vite l'énigme, afin de donner une chance à la jeunesse de s'instruire et se reposer convenablement !

(photo gracieusement fournie par le père de notre correspondante)

Encore un pas...

... vers l'identification de Neunœil à Gros-blanc ? Notre voisin à l'œil vairon s'est pointé sur la terrasse, mais cette fois-ci, a déclenché force grognements de la part de Patamuche qui baillait aux corneilles sur le rebord de la fenêtre. Ces deux-là ne seraient donc pas si indifférents à la présence de l'autre, et il nous faudra sans doute dégrader notre appréciation de Neutre à Hostile, comme le ferait un analyste financier pour une OPA à rebondissements. Alors, peut-être nous faudra-t-il convenir que nous avons affaire à Gros-blanc en personne, dont jusqu'alors nous n'avons vu que l'arrière-train, et encore, à bonne distance. Un grognement de Patafion valant mille coups de canon, Neunœil s'en fut prestement.

Nom de nom !!

... il y a une mouche sur le mur ! Il faut réparer ça tout de suite !

Canicule de printemps

Terrassée par cette vague inattendue de chaleur torride, nous avons décidé d'aller nous lécher les doigts de pied dans la fraîcheur des plants de tomates et de petits pois en attendant le déclin du soleil.

Tableau récapitulatif

Il devenait nécessaire de produire ce tableau récapitulatif des chats du voisinage, afin d'aider le lecteur à s'y retrouver dans la taxinomie et l'ailouronymie locale. Voici qui est fait et qui sera mis à jour au gré des visites de courtoisie de nouveaux arrivés. A noter, la mention au coin inférieur gauche des images de la disposition constatée des intéressés à l'égard de Patafix! : H pour hostile, N pour neutre et A pour amicale et à droite, du sexe connu de l'individu.

Pf! Encore un nouveau!

Encore un nouveau! On ne s'en sort plus, on va finir par ne plus savoir qui est qui. En plus, arriver en fin d'année, ça perturbe tout le monde.

Patafix! venait de découvrir la seule fonctionnalité intéressante de ma motocyclette - son ombre - et tentait de piquer un roupillon malgré le rayon infra-rouge de mon appareil photo pointé sur elle.

C'est là que j'ai vu Bouboule-le-sournois monter subrepticement la pente du garage en me regardant d'un œil quelque peu bovin, et tourner avec mollesse dans le passage de la haie, sans même que Patamuche ne s'en fût aperçue!

Petite concierge veille au grain

Born to ride !

Vroom vroom

Patafix! n'était pas très chaude, alors nous sommes parti tout seul.

Mais !?...

... qui a bien pu déloger ce rondin qui délimite le potager ? Certainement pas la grand-mère venue exproprier les pissenlits et repiquer des tomates. Cela méritera enquête. 

Patafix! s'est ensuite précipitée sur son trône, et a vérifié scrupuleusement l'ordonnancement des bûches qui le composent. Ouf! Aucun acte désespéré de castor anarchiste n'a été porté contre la structure du monticule - que dis-je! - de la pyramide du haut de laquelle Son Altesse promulgue bulles et édits. Fifille rend la justice assise sous un lilas, ça sent bien meilleur qu'un chêne, et c'est plus convivial pour les orvets condamnés à mort.

Pas non plus d'attaque lancée contre la vieille brouette rouillée cachée dans la jungle du fond, que Pata Récamier a élue lit de repos de son boudoir ombragé.

Encore un nouveau!

Un chat blanc vient de faire apparition dans le paysage. Ce n'est pas Gros-blanc, enfin je ne crois pas, car celui-ci est très craintif et non agressif. Patafix! était interloquée devant ses yeux vairons et se demandait comment on peut voir correctement avec un œil de chaque couleur. Tout le monde sait pertinemment que l'on ne peut pas marcher droit avec des chaussettes dépareillées. Les deux chats se sont toisés un instant, sans grogner, jusqu'à ce que l'intrusion de mon appareil photo fasse détaler Neunœil.

Score courant

De retour!

Patafix! est de retour! Fifille a passé une grosse semaine chez sa grand-mère et s'est laissée séduire par un grisounet qui l'a détournée dans les jardins voisins pour faire la teuf. La nuit, Grisounet et sa bande venaient, paraît-il, chercher commerce par-delà la vitre de la chambre, et notre petite délurée se pointait à toutes pompes, en sautant sur le lit dans lequel ma vieille mère cherchait vainement le sommeil, comme s'il fut un trampolino vers ses amours de vacances.

Depuis, il pleut, et notre petite cocotte regarde les traits tomber avec une certaine nostalgie. Elle a attrapé son premier orvet (7 points, pour la taille de la prise et son aspect exotique, mais seulement 7, pour la lenteur de la proie). Avec le troisième lézard homologué et kidnappé juste avant ses vacances, notre compétitrice en est désormais à 1042 points).

Des vacances pour Patafix!

Ce qu'il y a d'amusant avec les gens de la campagne, c'est qu'ils prennent leurs vacances à la ville. Patafix! a décidé de passer une semaine urbaine, chez sa grand-mère. Je ne sais pas si elle en profitera pour faire du lèche-vitrine et des emplettes de croquettes. Certes, il y a des contraintes — on ne peut pas galoper comme une dératée de tous côtés — mais aussi des avantages — pas de Noisette pendant une semaine, et surtout, le régime ultra-laxiste de grand-mère.

La reprise

Ouf! Ça n'a pas duré, et le beau temps est revenu, et ça tombe bien car le 1er mai, il fallait en mettre un coup. Patafix! a donc commencé très tôt hier, par une grasse matinée sur les gravillons chauffés par le soleil, poursuivie d'une courte sieste réparatrice. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que la bête a cessé son intense activité méditative, et en a profité pour participer à son propre défilé personnel dans le jardin, avec pour mot d'ordre unitaire "Oui à la hausse du pouvoir des chats!". Ce n'était pas encore le temps des cerises (bien que de nombreuses petites olivettes commencent à gonfler sur nos arbres), mais celui des lilas, que nous sommes allés poinçonner comme la tradition l'exige.

Et pour une fois, miracle!, notre pelouse était plus rase que celle du voisin et Patafix! pu toiser Noisette-la-concierge-derrière-sa-fenêtre avec une morgue à peine contenue. Ce n'est que plus tard dans la soirée que Gros-blanc attaqua.