samedi 15 novembre 2008

Qui tire les ficelles ?















Petit spectacle de marionnettes ce matin, pour distraire notre ouistiti contraint à un repos mal accepté et sujet d'un ennui sans limites. Joe-le-Toucan et Pépette-la-Grenouille venaient proposer à Patafix!-le-Singe de monter un G20 des animaux, afin de prendre de grandes décisions au regard de la crise spéculative sur les crevettes grises. Il semble en effet que certains tirent les ficelles dans l'ombre des îles Caïman. Patafix! n'était pas trop intéressée, mais en a profité pour mâchouiller un peu Pépette.
Ensuite, Gros-blanc a eu le culot de grimper sur le rebord de ma fenêtre, et nous nous demandons sérieusement si ce n'est pas lui qui organise la pénurie des crevettes au niveau mondial.

vendredi 14 novembre 2008

Mon sphinx a mal...






















Malgré les médicaments, fifille souffre atrocement et hurle à fendre l'âme à chacun de ses faux mouvements, qui sont nombreux. Elle semble oublier qu'elle est mal en point et, à chaque réveil ou déplacement, la petite se fait surprendre par une douleur violente. C'est très difficile à supporter pour tout le monde, et mon impuissance à pouvoir la soulager me rend malade.

jeudi 13 novembre 2008

Corticoïdes et confinement






















Hier soir, donc, il y a eu véto. Chez le chirurgien, cette fois-ci, qui a ôté le pansement de Patafix! et déclaré que notre bestiole souffrait d'une douleur irradiante localisée dans le dos. Une sorte de sciatique ou de lumbago suite à une chute. Palpations et injection de corticoïdes accompagnées d'horribles Miaaaoouuaâîîîîrgh! de douleur, eux-mêmes ponctués de Rrrrooaaââoorrr! de mécontentement réprobateur après qu'on eut lâché la bête.
Le bon côté des choses est que le sapajou ne devra pas affronter une nouvelle opération pour lui retirer ses broches.

mardi 11 novembre 2008

Vétéran de vétérinaire






















On a mal dormi cette nuit. A chaque mouvement, ça faisait drôlement mal malgré le gros pansement censé éviter la flexion. Mais finalement, ce n'est peut-être pas du genou que l'on souffre... Du coup, ce matin, on baillait beaucoup.
















Patafix! reprend ses bonnes vieilles habitudes d'éclopée. Pas grand chose à faire, alors elle se plante devant la fenêtre à regarder ce qui se passe dehors et à profiter du moindre rayon de soleil.
Aujourd'hui, c'est le 11 novembre, et fifille aurait bien voulu défiler avec les anciens combattants, avec béquilles à sa taille et petites médailles, ainsi qu'aller renifler la tombe du chat inconnu. Faut dire qu'elle se sent très proche des poilus.

lundi 10 novembre 2008

Non, ce n'était pas fini ...

















Ce matin, quand je suis descendu à mon bureau, j'ai trouvé Patafix! enroulée au pied de ma chaise. Quand j'ai voulu la déplacer pour m'assoir, elle a hurlé. C'était sa fameuse patte postérieure droite qui lui faisait horriblement mal. Pas de sang, pas de traces de coups. Véto.
Véto, donc radios. Et sous anesthésie parce que la minette souffre trop. Apparemment pas de fractures, mais le diagnostic n'est pas sûr. Choc, il y a eu, puisque notre bestiole pisse du sang comme elle a l'habitude de faire quand elle a subi un traumatisme. Mais peut-être seulement celui d'avoir sauté du congélo et s'être mal réceptionnée sur le sol. Est-ce une broche qui a bougé et qui lui blesse la chair ? Pour l'heure, il s'agirait plutôt d'un cartilage de conjugaison décollé. Alors, pansement pour empêcher de trop gigoter, et visite prévue chez le chirurgien qui l'avait opérée. Peut-être faudra-t-il lui retirer ses broches...
Chose impressionnante : le tibia de la jambe abimée a poussé plus que l'autre, afin de tenter de compenser le manque de longueur du fémur rapiécé, quand son homologue opposé a pris taille adulte. Ce qui explique peut-être pourquoi ma zibounette ne boite pas.

Je culpabilise de plus en plus de lui avoir donné ce nom, Patafix! qui, dans un mélange de Français et d'Anglais, colle trop bien à sa vie aventureuse et traumatique de chatte à la patte réparée. Mademoiselle Deluce m'a dit : « j'en connais un qui a eu la même chose et qui s'appelle Cacahuète, alors vous savez... ». N'empêche. J'avais déjà baptisé Astibloche ainsi avant de lui trouver un ver à l'air étonné lui sortant du fondement. Est-ce le nom qui forge la destinée?
Quand je pense que lorsque j'ai commencé ce blog, je me demandais s'il y aurait assez de « matière » et si cela n'allait pas tourner en calendrier des Postes, avec des photos de chatons au ruban rose autour du cou...

samedi 8 novembre 2008

Lavabo auto-nettoyant






















Mon singe adore se fourrer dans le petit lavabo carré de mon bureau. Il semble fait pour sa taille et quand le ouistiti s'y tapit, il n'y a plus que les oreilles qui dépassent. Mais il est bien rare que Patafix! y fasse un séjour reposant; en général, elle s'y loge pour mener une attaque bien réglée contre la bonde chromée ou se faire les griffes sur la faïence. Le grand jeu consiste encore à apporter quelque animal de compagnie avec elle (chenillette, baballe, voire pelle à thé) et lui mener la vie dure dans cet endroit confiné duquel la proie ne peut s'échapper. Jusqu'à ce qu'il gicle, bien sûr, projeté à l'extérieur du bol comme un skateboarder californien. Et d'assister à l'auto-éjection de la noiraude à la suite du projectile, en poussant force « brouâârk! brouâârk! ».
Nous avons donc inscrit Patafix! au catalogue bien fourni des « Cats in sinks », où vous aurez peut-être l'heur de voir s'afficher (feue) Lulu dans le lave-mains circulaire de l'étage.

jeudi 6 novembre 2008

Fifille ressort un peu






















Bon, je le concède, la chatière est fin cradoque et mâchurée de la terre que Patafix! rapporte avec ses papattes. Et puis aussi les carreaux du soupirail de mon sous-sol. Dégueu. Mais bon, il a fait très moche ces derniers temps et malgré tout, on arrive à voir un petit gnome tout noir au travers, avec ses quinquets tout ronds.

mardi 4 novembre 2008

Un mètre de chat...

(il en reste un bout, je vous le mets avec?)





dimanche 2 novembre 2008

Des noix...















Il ne faisait pas trop moche aujourd'hui, mais Patafix! n'est pratiquement pas sortie. Il est bien possible qu'elle ait la trouille de rencontrer Gros-blanc. On a du mal à imaginer le territoire-chat qui, apparement, ne se superpose pas à nos découpes grillagées d'humain. Y a-t-il un cadastre félin où consulter le parcellaire et réclamer des mises-à-jour, indiquer lotissements et remembrements?

Du coup, fifille a regardé Questions pour un champion où il était question de graines et noix comestibles.



samedi 1 novembre 2008

Deuxième baston...

Cette fois-ci, c'est Gros-blanc qui a attaqué, et fifille est rentrée à toutes pompes par la chatière. Il semble que Gros-blanc réside dans les hauteurs du village (c'est-à-dire une ou deux maisons au-dessus de la nôtre). va falloir jouer serré , mon ouistiti, pour défendre ton territoire...

jeudi 30 octobre 2008

Première baston















MiiiaaaAAAAoouuOOUUaaaAArrgh! que j'entends dehors en stéréo alors que j'ai ma frangeotte au téléphone. Mon sang ne fait qu'un tour : je vois Patafix! en train de molester vertement et avec vindicte un gros chat blanc à longs poils inconnu du voisinage. Les deux adversaires ne pratiquaient visiblement pas les règles du marquis de Queensberry, notamment le point concernant la cordialité nécessaire au Noble Art. Non, le tableau ressemblait plutôt à de la lutte gréco-romaine, mâtinée de catch, de kung-fu et de krav maga, genre crêpage de chignon non-homologué de compète.
Le temps pour moi d'approcher, et le gros blanc déguerpissait. Je tremblais de retrouver ma petite chérie avec une oreille déchiquetée, voire un œil exorbité comme un Morlock de La Machine à explorer le temps. Nenni. Juste une touffe de poil déracinée qu'il m'aura fallu retirer. Ouf. Noisette à intérêt à se tenir à carreau si elle ne veut pas figurer dans une pub pour Urgo.

Ensuite seulement, nous avons pu aller inspecter la voiture encore tiède, avant de se reposer d'une grosse sieste.

mercredi 29 octobre 2008

Et le soir...

... quand la Pomponette rentre à la maison, elle est toute crevette et avachie comme un bébé phoque sur la banquise. Ca va ronfler grave.

Le fauve est lâché






















Je suis le Victor Schoelcher des chats noirs et j'ai procédé, ce matin, à la libération de Patafix! du joug de la servitude. C'était une promesse; quand elle serait grande et stérilisée, elle aurait droit à sa liberté.
Nous sommes donc sortis dans le jardin, sans laisse, et comme un ressort contraint que l'on relâche, ma bestiole s'est détendue d'un seul coup, bondissant de tous côtés en poussant des cris de poule.

Comme par hasard, Noisette croisait dans les parages, et a eu les chocottes de sa vie quand ma bête lui a filé le train. Pas de bagarre cependant, la voisine à poils longs s'est repliée prestement dans ses quartiers.

Ensuite, j'ai montré à Patafix! comment rentrer dans la maison par la chatière que j'avais tenue condamnée jusque-là. A peine rentrée, Patafix! est ressortie, rentrée, puis ressortie, ayant immédiatement compris tout le parti qu'elle pouvait tirer du dispositif.

Maintenant j'ai le blues. J'assume en serrant les miches et en tremblant à chaque passage de voiture. Mon ouistiti s'en rend peut-être compte, venant passer la tête dans la chatière de temps à autres, mais retournant immédiatement vaquer à ses occupations d'importance.

lundi 27 octobre 2008

Chat moyen sans fil!






















Patafix! déteste la voiture. Elle gueule sans cesse - miiih miiiiih mmih ! - et j'ai beau lui décrire par le menu la distance qu'il reste à parcourir - "là, on est à la moitié, la grosse moitié même" ou encore "plus que cette longue rue, on tourne à gauche et on est arrivé!" - rien ne calme ma petite braillarde. Elle lance les pattes longues d'un kilomètre à travers les barreaux pour tenter de changer de vitesse, mais n'arrive qu'à griffer le conducteur.
Mais bon, on n'avait pas le choix, on avait rendez-vous chez notre véto pour faire ôter les fils de notre récente opération. Fifille était de mauvais poil (sans doute à cause du passage à l'heure d'hiver), mais s'est montrée très coopérative lors de la petite intervention.
Nous avons appris à l'occasion que Patafix! est désormais un "chat moyen" (non plus un bébé de 500g, ni une vieille rombière de 7kg).

dimanche 26 octobre 2008

Les amis de ma fille















Vous connaissiez déjà Gros-rat. Double-de-PV a rendu l'âme, mais a été avantageusement remplacé par Ticket-de-Colissimo, le fils cadet de Carton-à-bouteille-Colissimo. Il y a toujours Paire-de-gorets-en-peluche et une des inévitables Petite-chenillette-cradoque, qui sont les frangines d'une famille nombreuse. Nous sommes toujours sans nouvelles de Petit-marron, et l'inquiétude grandit quant à son sort.















Le traitement que Patafix! applique méthodiquement à ses copains de jeu varie selon les humeurs du moment. Aujourd'hui, c'est plutôt la fête à Gros-rat, que mon zébulon avait un peu négligé ces derniers temps. Gros-rat le mélancolique en concevait un début de dépression, donc Patafix! a décidé de lui remonter les bretelles.






















D'abord avec amour et tendresse, en formant une boule de yin et de yang, et en appliquant sa tête front contre front comme le Dalaï Lama avec Brad Pitt dans Sept ans au Tibet; puis devant l'inefficacité de l'infusion instantanée de compassion, avec force coups de pattes dans la tronche et morsures au colbaque.

samedi 25 octobre 2008

Patafix! compte les jours






















J-2 ! Lundi, le ouistiti sera libéré de ses fils à la bedaine et sera, théoriquement, autorisé à aller et venir à sa guise à l'extérieur de la maison. Je crains qu'une transition graduée soit impossible entre son incarcération actuelle et la liberté absolue... Du coup, je prévois le stress et les insomnies du père-poule angoissé.

jeudi 23 octobre 2008

Fifille adore le raisin






















C'est très amusant le raisin, c'est comme une réserve de baballes attachées ensembles qu'il suffit de détacher pour jouer avec. Quand on en a perdu une sous un meuble, il suffit d'aller en rechercher une autre, ça n'a pas de fin. C'est vrai, ça résiste un peu, mais c'est bien là tout le jeu. D'abord lécher le doux suc blanc à la surface, mais comme il est tentant de mordre un peu des bouboules rebondies, ne pas s'en priver. Et là, il n'y a plus qu'à suçoter le bon jus sucré. Ensuite seulement, attraper une bille, la détacher, la faire rouler et lancer un grand tournoi de polo dans le couloir! Drôlement chouette le raisin, c'est multitâche !
On connaissait l'intérêt de patafix! pour les feuilles de vigne dansant sous la brise; la voici en amour avec le raisin. Si elle apprécie également tous les autres sous-produits de la grappe, il va y avoir une rude concurrence dans ma cave.

Entre temps, visite de la tante Sophie venue avec ses cheveux et son nez.

mardi 21 octobre 2008

Le train-train






















Ma petite locomotive (la seule occurrence du matricule GNR758 chez Google est une locomotive à vapeur anglaise construite le 28 février 1900 et découpée en pièces en 1923) reprend ses habitudes à bon train. Lever tardif, attente du facteur, requête de câlins, remplissage du bidon, sieste, vidange du bidon, attaque de chenillettes, méditation sous une lampe, dîner, dodo. Aucun signe de tiraillement du côté du ravaudage abdominal. La vie est belle. Quant à l'oreille, un peu de gras le matin, et tout va bien. C'est très joli en contre-jour. Si j'avais su, j'aurais demandé au Dr Deluce de tatouer un beau dessin, comme les cochons de Wim Delvoye, du genre : la prise de la Smala d'Abd el-Kader.

dimanche 19 octobre 2008

Les grands-mères sont trop permissives !















Notre petite chérie est de retour à la maison. Une semaine de convalescence chez sa mamie et voilà toute une éducation à reprendre à zéro. Je récupère une minette corrompue par les mets les plus délicats - « oui mais la pôvre petiiiite !» - , habituée à grimper sans vergogne sur les tables dressées et y fouler nos assiettes - « je n'ose pas la disputer la pauvre petite » - et à molester tout bien de valeur ou d'intérêt à sa portée.















Il semble donc que GNR758 - dont le tatoo est très visible quand notre immatriculée conception a l'oreille en contre-jour - ne souffre plus de ses deux sutures parallèles au bas-ventre. Elle a un petit bidon rose tout lisse sur un empan carré, mais déjà un fin duvet fait surface.

samedi 18 octobre 2008

Interlude













En attendant le retour de la bestiole à la maison (demain), voici, en interlude, une petite gravure représentant le fameux orgue à chat. Des pointes au bout des touches y poinçonnent la queue des minous, rangés par tessitures. Cette grandiose invention vit le jour au XVe siècle, mais connut ses lettres de noblesse avec le jésuite Athanase Kircher (1601-1680). Conrad van der Rosen, le fou de l'empereur Sigismond, réussit, dit-on, à guérir son maître d'une noire mélancolie grâce à son orgue à chats. Charles Quint sera reçu à Bruxelles en 1549 au son de cette Katzenmuzik - encore appelée "concert miaulique" par les amateurs - comme le mentionne Weckerlin dans son Musiciana. On note la présence de cet instrument délicieux à Saint-Germain en 1753 et à Prague en 1773. Au XIXe, le docteur Johann Christina Reil recommande le traitement des rêveurs éveillés par l'écoute de rhapsodies jouées au Katzenklavier.
Il existe un remarquable texte sur le sujet - A Letter to The Royal Society Containing Some New & Curious Improvements To The Cat Organ, d'une apocryphe Mary Midnight - que nous recommandons aux mélomanes curieux.

lundi 13 octobre 2008

GNR758 est une grande fifille!















Patafix! a été opérée d'une ovariectomie ce matin par le Dr Deluce. On avait honte de faire monter la bestiole sur le billard, pour une fois que ce n'était pas une obligation vitale. En échange, fifille va pouvoir enfin goûter à la liberté des sorties champêtres à discrétion. Cependant, on en a profité pour lui tatouer un numéro d'immatriculation dans l'oreille, et notre petite furie devra désormais respecter les limitations si elle veut échapper aux radars et aux stages de récupération de croquettes.
GNR758 se portait bien ce soir, quoiqu'encore un peu dans le sirop, et ne semblait souffrir qu'en cas d'étirements trop poussés. Elle passera sa prime convalescence chez sa grand-mère.