dimanche 21 septembre 2008

2e rencontre avec Noisette






















Tout a commencé par une banale petite sortie d'inspection des tas de pommes pourrites, on ne sait jamais, ça pourrait attirer des bebeuttes amusantes à croquer : mauvaise pioche, les zonzons qui volent et les crincrins qui gigotent avaient dû partir en week-end.















Et puis soudain, depuis le cerisier, quelque chose a attiré l'attention de notre lynx à l'autre bout du jardin, et il nous a fallu courir derrière l'animal en laisse.

Encore une rencontre glaciale entre Patafix! et Noisette, la chatte réglisse-menthe de nos voisins. Noisette est placide et patiente, mais non dénuée de sournoiserie tout féline.
Notre sapajou, pourtant si sociable avec les humains, ne supporte pas la concurrence sur son territoire et, n'eût été le cordon ombilical d'acier torsadé que je m'accroche à la ceinture et qui me relie au harnais de Patafix!, notre fifille n'aurait fait qu'une bouchée de son aînée. Au demeurant, notre bestiole a failli s'étrangler plusieurs fois en tentant de bondir sur l'adversaire à poils longs et en étant stoppée net dans son vol comme lorsque Superman se prend dans le nez un mur invisible. Parfois, fifille se retourne vers moi et me lance un regard d'incompréhension : « Mais pourquoi tu ne fais rien gros sac ? Pourquoi tu laisses faire? Miiih! Pourquoi tu m'empêches de la courser et de lui mordre les oreilles à cette rombière ? ».

L'agent Noisette, après plusieurs vaines tentatives de notre chasseuse de lui sauter au colbaque, comprit l'intérêt qu'elle pouvait tirer de la situation, et sortit de sa réserve pour narguer et provoquer le sergent Patafix! retenue au bout de sa laisse. Là, ça devenait injuste, et je n'allais pas livrer ma petite chevrette captive et impuissante en pâture au loup Noisette. J'ai donc lâché du mou afin de rétablir un certain équilibre entre les forces tactiques en présence sur le terrain des opérations, mais avec toujours en mire le projet de signature d'un traité sinon de paix, du moins de non-agression des deux états voisins. Cette fois-ci, à Camp David, les deux fifilles ont réussi à se tenir à un mètre l'une de l'autre sans s'agresser ni détaler. Ce fut de courte durée, mais aurait encore été inenvisageable à leur dernière rencontre. Nous progressons, et finirons par recevoir le prix Nobel.

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