dimanche 21 juin 2009

Sashimi de rotengle

















Des amis m'ont emmené à la pêche. Je n'y connais rien en halieutique, mais j'ai fini par comprendre par quel bout tenir la canne, et surtout qu'il ne fallait pas s'en servir comme d'un javelot pour harponner les poissons qui passent. En fait, l'activité consiste à faire prendre le bain à un savoureux asticot piégé que l'on tient en laisse. En revanche, je maîtrisais l'art du déguisement en pêcheur. L'étang était fort fréquenté et cinq poissons avec de beaux yeux rouges qui voulaient faire ma connaissance se laissèrent attraper sans mot dire. Des rotengles, m'a-t-on précisé.






















Mes amis sont généreux : ils remettent les poissons pris à l'eau, après leur avoir administré une admonestation et adressé force recommandations pour ne plus s'y faire reprendre. J'ai cependant conservé un petit rotengle pour Patafix!, afin de lui faire passer le goût de l'orvet, mais aussi pour qu'elle ne me pense pas rentré bredouille.
Après avoir vidé et écaillé le poisson, j'en ai levé les filets et dressé un sashimi pour le plus grand régal de ma bête. Le tout fut ingurgité en 2 secondes 48.


2 commentaires:

Cousin a dit…

Ta protégée poilue est fort gâtée par son Papa !

fraîchement pêché et aussitôt dévoré ..

côté pêche , je constate avec un certain étonnement que durant les nombreuses vacances passées à Morbieux, tu devais être trop absorbé par la lecture de tes "Castors Juniors" , pendant que notre regretté Papy nous inculquait les rudiments de cet art primitif ! ...

mais comme dit le dicton contrepèterique :" vieux motard que j' aimais !"

La leçon commençait toujours par ces mots:" tu lances le bouchon avec (la pauvre ) sauterelle au bout ( qui à chaque fois dansait le twist ... ou se tordait irrésistiblement de rire au bout de son hameçon ! , selon qu' on est un nostalgique des 60's ou un fervent défenseur de ce sport cruel...), tu t' assieds et tu attends sans moufter !" .
le plus dur pour moi était d' apprendre à parler la langue des carpes!...

la suite et la récompense de ces interminables heures d' attente , ne seront pas contées ici ,afin d' épargner les âmes sensibles de tes lectrices assidues et admiratives ...!

Parfois , Papy brisait le silence avec une de ses célèbrissimes remarques dont il avait le secret , du genre :
" T' as -vu celle la , elle est venue renifler l' hameçon et elle s'est taillée aussi sec , aussi vite qu' un pet sur une toile cirée !"
expression quelque peu métaphorique, certes qui n était pas "d'une haute portée philosophique et morale " comme disait mon GP paternel ( j' en conviens ), mais qui est néanmoins toujours présente dans nos esprits !

On t 'embrasse .

Antoigne a dit…

Ahhhhhh!!! merci ! (j'adore les commentaires longs!)

Vi vi, j'ai un peu triché : je savais déjà de quel côté tenir la canne à pêche :)

Mais à Morbieux, c'était vraiment trop facile. On aurait pu se passer d'appât, il suffisait de plonger la main pour sortir une truite. Alors ce n'était pas très pédagogique pour l'apprentissage des ruses et des ficelles du métier!

bises!

A.